Bipolaire et coloré, VioleTT Pi débarque.

Catégorie: Musique

05 février 2013

VioleTT Pi, alias Karl Gagnon, a sorti le mardi 5 février son album tant attendu eV. Un petit buzz autour du dévoilement de l’album a été créé judicieusement par la maison de disque L et Artist Be (L-Abe) sur les réseaux sociaux. Depuis le 21 janvier, une piste était dévoilée exclusivement sur un blogue québécois chaque jour. Un indice était lancé sur Twitter et Facebook. Les fans devaient, à l’aide de cet indice, trouver le blogue où la chanson de VioleTT Pi avait été placée en libre écoute. Par exemple, un des indices était la chanson Bang Bang (My Baby Shot Me Down) et le blogue choisii : BANGBANG (www.bangbangblog.com). L’indice n’était pas tous les jours aussi facile.

 

Si on en lit la définition sur Wikipédia, eV est « en physique, l'électron-volt [qui]est une unité de mesure d'énergie. […] hors système international (SI) dont la valeur est obtenue expérimentalement. » Ça commence bien une définition d’eV : énergique, hors système et expérimentale. Ensuite on voit la pochette de l’album, une clown triste assise dans son lit défait, dont le maquillage coule , très prometteur!

 

Musicalement, c’est une très belle expérience. Parfois, on assiste à des bidouillages électro, éclatés et psychédélique. On perçoit un son excessif, violent, acide-trash un moment et l’autre on entend un son très pop, rock-pop. Sur une autre piste, on se surprend à discerner une comptine acoustique chantée à une jeune fille dont la robe se fait manger par des fleurs cannibales.

 

VioleTT Pi chante parfois d’une façon bien dosée, parfois violente et nous chuchote le moment d’après. Il pousse une complainte, un chant d’opéra et reviens au repos. C’est effréné, exténuant, exaltant. On assiste à un style très particulier, exploité à fond. Qualifiées par certains de pop glauque, les chansons d’amour semblent s’adresser à des mutants. Jamais macabre, mais toujours inquiétant, cet artiste saura tout faire pour attirer votre curiosité.