Carrière dans l'immobilier: 7 points financiers à considérer
Catégorie: Immobilier
Article par : Jonathan Rivard
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03 janvier 2014Une carrière dans l'immobilier, en tant que courtier immobilier, est-ce pour vous?
Trop souvent, on s'empresse à croire que l'argent facile se trouve dans le domaine de l'immobilier; surtout en devenant un intermédiaire de marché: un courtier immobilier! La vérité choque : « La route vers la gloire est parsemée d'obstacles, très longue et trop souvent valloneuse! » Ce n'est pas la moyenne des courtiers immobiliers qui empochent au delà de 150 000$ bruts annuellement, et précisons-le: rétribution brute!
Faisons-donc le calcul ensemble...
Il faut tout d'abord compter l'argent (environ 7 000$) et le temps entrepris à terminer votre cours de courtage immobilier à temps plein, d'une durée d'environ 7 mois, sans rétribution! Autre bémol: 35% des étudiants réussissent leurs examens finaux, selon les statistiques de 2010 [article de La Presse publié le 28 février 2012].
1. Choisir une agence
Avant de réussir votre examen final avec une note d'au moins 75% et des frais de 512$, vous devrez choisir l'agence pour laquelle vous souhaitez devenir courtier. Vous aurez sûrement fait le tour des nombreuses bannières immobilières pour en apprendre davantage sur leurs modes de rétributions
et leur positionnement respectif par rapport à d'autres bannières immobilières avant d'arrêter votre choix bien éclairé sur RE/MAX. Pourquoi choisir moindre quand c'est la bannière la plus connue et respectée à travers le monde!
2. La controversée cotisation à l'OACIQ
Après avoir réussi votre examen final, vous devrez payer la première facture d'une longue série de cotisations; celle de votre permis d'exercer la profession auprès de l'OACIQ (Organisme d'autoréglementaion du courtage immobilier du Québec), qui, en passant, ne vous protège aucunement comme courtier. Cet organisme, au contraire, agit en tant que département de la protection du consommateur; alors j'ignore la raison pour laquelle les courtiers doivent payer une cotisation à cet organisme. Pourtant, les commerces ne sont pas requis de payer une cotisation auprès du service public qu'est l'Office de la protection du consommateur. Ce sujet sera matière à débat dans l'une de mes prochaines chroniques. Annuellement, le permis de courtage immobilier coûte environ 1850$ par année, avec une augmentation indexée au coût de la vie.
3. La cotisation à votre Chambre immobilière régionale
Les cotisations dues à votre Chambre immobilière régionale totalisent environ 2 420$ par année. En milieu d'année, une seconde contribution est requise, celle-ci de la part de l'Association canadienne de l'immeuble au coût d'environ 480$. Ces frais sont directement reliés aux services quasi essentiels de base offerts par le Service Inter-Agences (S.I.A.) également connu sous le nom de Multiple Listing Service (M.L.S.) en anglais ainsi que les plateformes du système Centris tel que Matrix, ImmoContact, Instanet Forms, et bien d'autres!
4. La cotisation à votre bannière immobilière
Tout dépendamment de la bannière immobilière choisie, le régime change. Par exemple: la formule où 5% de chaque transaction est facturée au courtier, en plus de ses frais de bureau mensuels d'environ 875$, est une réalité dans le domaine du courtage immobilier.
5. Les frais de mise en marché
Chaque fois qu'un courtier immobilier prend une inscription; c'est-à-dire, une propriété en contrat de courtage; celui-ci entreprend un investissement de son temps à raison d'environ 10 heures initiales par inscription. Les tâches sont nombreuses, il doit:
- se rendre sur les lieux, prendre les caractéristiques et dimensions
- prendre des photos professionnelles
- faire des recherches et sortir l'inventaire légal de la propriété
- évaluer l'immeuble et créer un rapport d'analyse comparatif de marché
- préparer les contrats et annexes obligatoires
- expliquer les documents à son client
- faire des corrections au niveau de la présentation du décor
- conseiller son client sur la façon d'optimiser son prix de vente
- saisir les données dans le système immobilier sur Internet
- placer des pancartes aux endroits stratégiques tout en restant conforme aux règlements municipaux
- promouvoir l'immeuble via l'emploi de stratégies saisonnière telles que «Portes Ouvertes», «Caravanes» ou autres
6. Les dépenses liées à la publicité
On arrive maintenant aux dépenses onéreuses mensuelles sans limites, sans même avoir remporté la première paie. Une simple page dans un magazine coûte environ 400$/mois et parfois plus! Par contre, la publicité ne s'arrête jamais à des magazines! Vous souhaitez être vu; alors, vous aurez intérêt à faire du mieux que vous pouvez avec l'argent qu'il vous reste! Vous pourrez opter pour des campagnes publicitaires sur Internet dans le style Google ou Facebook, ou un site Internet personnalisé au goût du jour. Toutes ces stratégies ne garantiront toutefois pas votre salaire.
7. Les dépenses au quotidien
Il faut finalement avoir le matériel et le budget pour effectuer votre travail au quotidien. Afin d'effectuer la profession de courtier immobilier, il est primordial d'avoir n sa possession les items suivants:
- un véhicule routier en bonne condition
- un ordinateur portable performant
- un téléphone intelligent avec une connexion internet haute-vitesse
- une imprimante avec scanneur intégré
- plusieurs ensembles de pancartes personalisées
- des boîtes à clefs selon les normes de votre Chambre immobilière régionale (par exemple, en Outaouais, on utilise des boîtes électroniques avec décodeurs satellites au coût locatif de 100$/chacun)
- des vêtements ou tenues appropriés
des outils et tout le matériel requis pour la pose de pancartes et la prise de données
Bref, le coût initial pour devenir courtier immobilier est brutal pour votre budget. Il ne faut pas omettre le fonds monétaire liquide avoisinant 6 mois de salaire voulu, que je conseille fortement à mes lecteurs. Refaites maintenant le calcul et vous constaterez que la carrière d'agent immobilier n'est pas seulement faite d'argent facile, comme plusieurs le croient. Plus de 20 000$ doivent être investis dès le départ pour arriver à faire son travail correctement, sans encore avoir empoché un sou. Par exemple, pour gagner un salaire de 55 000$ net, il faudra gagner près de 90 000$ brut! N'oubliez surtout pas que vos rétributions sont taxables; donc vous aurez à comptabiliser et mettre de coté les fonds nécessaires afin de rembourser les sommes dues aux ministères concernés.
Revenons à ce fonds monétaire liquide requis en cas d'imprévus du marché immobilier, comme c'est présentement le cas; selon la recommandation, il vous faudra une somme de 45 000$ dans votre bas de laine!
Les courtiers immobiliers sont des personnes qui bravent le marché dans lequel ils sont confrontés, et cela, sans salaire de base! Ils obtiennent seulement des rétributions quand les transactions se signent chez les notaires... et pas avant. Donc, si l'acheteur achète aujourd'hui, mais ne prend possession que dans 6 mois, vous aurez donc votre chèque qu'après la signature; soit dans 6 mois et quelques jours.
Vous vous posez sûrement la question suivante: Mais comment faire pour survivre jusqu'à ma prochaine entrée d'argent. «Tough luck» disent-ils en anglais! Vous devrez travaillez plus fort, et plus souvent, ou vous trouver un emploi à temps partiel. Bien souvent, l'emploi à temps partiel nuit aux activités de courtage immmobilier qui exigent du tact, de la discipline, et des réponses immédiates. Personnellement, je ne recommande pas l'emploi à temps partiel car cela affecte la disponibilité et «le sérieux» de la profession!
En guise de conclusion, être courtier immobilier, c'est:
- être indépendant du marché immobilier
- un pilier fort de l'économie
- une personne d'affaire ayant un tact hors du commun
- un gestionnaire budgétaire hors pair
- être maître de ses actions
- décisif, bon négotiateur
- un mentor pour soi-même quand les temps s'avèrent difficiles
- un maître-réseauteur
- un excellent investigateur du style «colombo»
- souvent... un personnage ou un modèle économique à suivre!
Mais, avec tout ces belles qualités, il ne faut surtout pas s'emballer à en devenir arrogant! Il faut savoir rester humble, honnête, et de bonne foi. Ce sont des gens comme vous qui me démontrent leur confiance quand vient le temps d'entreprendre une transaction immobilière, et d'avoir une
protection légale assurée d'un conseiller ayant vos droits à coeur pour protéger vos intérêts... parfois comme un David contre son Goliath!
Sur ce, je vous souhaite une bonne année remplie d'illumination, de santé et de bonheur pour 2014!
Trop souvent, on s'empresse à croire que l'argent facile se trouve dans le domaine de l'immobilier; surtout en devenant un intermédiaire de marché: un courtier immobilier! La vérité choque : « La route vers la gloire est parsemée d'obstacles, très longue et trop souvent valloneuse! » Ce n'est pas la moyenne des courtiers immobiliers qui empochent au delà de 150 000$ bruts annuellement, et précisons-le: rétribution brute!
Faisons-donc le calcul ensemble...
Il faut tout d'abord compter l'argent (environ 7 000$) et le temps entrepris à terminer votre cours de courtage immobilier à temps plein, d'une durée d'environ 7 mois, sans rétribution! Autre bémol: 35% des étudiants réussissent leurs examens finaux, selon les statistiques de 2010 [article de La Presse publié le 28 février 2012].
1. Choisir une agence
Avant de réussir votre examen final avec une note d'au moins 75% et des frais de 512$, vous devrez choisir l'agence pour laquelle vous souhaitez devenir courtier. Vous aurez sûrement fait le tour des nombreuses bannières immobilières pour en apprendre davantage sur leurs modes de rétributions
et leur positionnement respectif par rapport à d'autres bannières immobilières avant d'arrêter votre choix bien éclairé sur RE/MAX. Pourquoi choisir moindre quand c'est la bannière la plus connue et respectée à travers le monde!
2. La controversée cotisation à l'OACIQ
Après avoir réussi votre examen final, vous devrez payer la première facture d'une longue série de cotisations; celle de votre permis d'exercer la profession auprès de l'OACIQ (Organisme d'autoréglementaion du courtage immobilier du Québec), qui, en passant, ne vous protège aucunement comme courtier. Cet organisme, au contraire, agit en tant que département de la protection du consommateur; alors j'ignore la raison pour laquelle les courtiers doivent payer une cotisation à cet organisme. Pourtant, les commerces ne sont pas requis de payer une cotisation auprès du service public qu'est l'Office de la protection du consommateur. Ce sujet sera matière à débat dans l'une de mes prochaines chroniques. Annuellement, le permis de courtage immobilier coûte environ 1850$ par année, avec une augmentation indexée au coût de la vie.
3. La cotisation à votre Chambre immobilière régionale
Les cotisations dues à votre Chambre immobilière régionale totalisent environ 2 420$ par année. En milieu d'année, une seconde contribution est requise, celle-ci de la part de l'Association canadienne de l'immeuble au coût d'environ 480$. Ces frais sont directement reliés aux services quasi essentiels de base offerts par le Service Inter-Agences (S.I.A.) également connu sous le nom de Multiple Listing Service (M.L.S.) en anglais ainsi que les plateformes du système Centris tel que Matrix, ImmoContact, Instanet Forms, et bien d'autres!
4. La cotisation à votre bannière immobilière
Tout dépendamment de la bannière immobilière choisie, le régime change. Par exemple: la formule où 5% de chaque transaction est facturée au courtier, en plus de ses frais de bureau mensuels d'environ 875$, est une réalité dans le domaine du courtage immobilier.
5. Les frais de mise en marché
Chaque fois qu'un courtier immobilier prend une inscription; c'est-à-dire, une propriété en contrat de courtage; celui-ci entreprend un investissement de son temps à raison d'environ 10 heures initiales par inscription. Les tâches sont nombreuses, il doit:
- se rendre sur les lieux, prendre les caractéristiques et dimensions
- prendre des photos professionnelles
- faire des recherches et sortir l'inventaire légal de la propriété
- évaluer l'immeuble et créer un rapport d'analyse comparatif de marché
- préparer les contrats et annexes obligatoires
- expliquer les documents à son client
- faire des corrections au niveau de la présentation du décor
- conseiller son client sur la façon d'optimiser son prix de vente
- saisir les données dans le système immobilier sur Internet
- placer des pancartes aux endroits stratégiques tout en restant conforme aux règlements municipaux
- promouvoir l'immeuble via l'emploi de stratégies saisonnière telles que «Portes Ouvertes», «Caravanes» ou autres
6. Les dépenses liées à la publicité
On arrive maintenant aux dépenses onéreuses mensuelles sans limites, sans même avoir remporté la première paie. Une simple page dans un magazine coûte environ 400$/mois et parfois plus! Par contre, la publicité ne s'arrête jamais à des magazines! Vous souhaitez être vu; alors, vous aurez intérêt à faire du mieux que vous pouvez avec l'argent qu'il vous reste! Vous pourrez opter pour des campagnes publicitaires sur Internet dans le style Google ou Facebook, ou un site Internet personnalisé au goût du jour. Toutes ces stratégies ne garantiront toutefois pas votre salaire.
7. Les dépenses au quotidien
Il faut finalement avoir le matériel et le budget pour effectuer votre travail au quotidien. Afin d'effectuer la profession de courtier immobilier, il est primordial d'avoir n sa possession les items suivants:
- un véhicule routier en bonne condition
- un ordinateur portable performant
- un téléphone intelligent avec une connexion internet haute-vitesse
- une imprimante avec scanneur intégré
- plusieurs ensembles de pancartes personalisées
- des boîtes à clefs selon les normes de votre Chambre immobilière régionale (par exemple, en Outaouais, on utilise des boîtes électroniques avec décodeurs satellites au coût locatif de 100$/chacun)
- des vêtements ou tenues appropriés
des outils et tout le matériel requis pour la pose de pancartes et la prise de données
Bref, le coût initial pour devenir courtier immobilier est brutal pour votre budget. Il ne faut pas omettre le fonds monétaire liquide avoisinant 6 mois de salaire voulu, que je conseille fortement à mes lecteurs. Refaites maintenant le calcul et vous constaterez que la carrière d'agent immobilier n'est pas seulement faite d'argent facile, comme plusieurs le croient. Plus de 20 000$ doivent être investis dès le départ pour arriver à faire son travail correctement, sans encore avoir empoché un sou. Par exemple, pour gagner un salaire de 55 000$ net, il faudra gagner près de 90 000$ brut! N'oubliez surtout pas que vos rétributions sont taxables; donc vous aurez à comptabiliser et mettre de coté les fonds nécessaires afin de rembourser les sommes dues aux ministères concernés.
Revenons à ce fonds monétaire liquide requis en cas d'imprévus du marché immobilier, comme c'est présentement le cas; selon la recommandation, il vous faudra une somme de 45 000$ dans votre bas de laine!
Les courtiers immobiliers sont des personnes qui bravent le marché dans lequel ils sont confrontés, et cela, sans salaire de base! Ils obtiennent seulement des rétributions quand les transactions se signent chez les notaires... et pas avant. Donc, si l'acheteur achète aujourd'hui, mais ne prend possession que dans 6 mois, vous aurez donc votre chèque qu'après la signature; soit dans 6 mois et quelques jours.
Vous vous posez sûrement la question suivante: Mais comment faire pour survivre jusqu'à ma prochaine entrée d'argent. «Tough luck» disent-ils en anglais! Vous devrez travaillez plus fort, et plus souvent, ou vous trouver un emploi à temps partiel. Bien souvent, l'emploi à temps partiel nuit aux activités de courtage immmobilier qui exigent du tact, de la discipline, et des réponses immédiates. Personnellement, je ne recommande pas l'emploi à temps partiel car cela affecte la disponibilité et «le sérieux» de la profession!
En guise de conclusion, être courtier immobilier, c'est:
- être indépendant du marché immobilier
- un pilier fort de l'économie
- une personne d'affaire ayant un tact hors du commun
- un gestionnaire budgétaire hors pair
- être maître de ses actions
- décisif, bon négotiateur
- un mentor pour soi-même quand les temps s'avèrent difficiles
- un maître-réseauteur
- un excellent investigateur du style «colombo»
- souvent... un personnage ou un modèle économique à suivre!
Mais, avec tout ces belles qualités, il ne faut surtout pas s'emballer à en devenir arrogant! Il faut savoir rester humble, honnête, et de bonne foi. Ce sont des gens comme vous qui me démontrent leur confiance quand vient le temps d'entreprendre une transaction immobilière, et d'avoir une
protection légale assurée d'un conseiller ayant vos droits à coeur pour protéger vos intérêts... parfois comme un David contre son Goliath!
Sur ce, je vous souhaite une bonne année remplie d'illumination, de santé et de bonheur pour 2014!