Un frérot plutôt écolo
Catégorie: Bio et environnement
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Mon frère m’impressionne. Lorsqu’il habitait avec nous, il nous répétait l’importance de faire notre part, de recycler, de réutiliser, etc. Combien de fois il a exigé que mon fils sorte de la poubelle ce qu’il aurait dû mettre dans le compostage!
L’été dernier, il a planté des tomates, concombres et fines herbes en pots sur son minuscule patio. Le printemps prochain, il aimerait faire un jardin sur mon parterre en avant.
- As-tu pensé à toute l’essence que les gens brûlent pour tondre le gazon? Sans compter les pesticides et fertilisants … En plus d’être beau, ça produit des fleurs, fruits, légumes et herbes fraîches!
- Excellente idée! J’embarque! Lui dis-je en m’engageant à le faire avec lui.
- Depuis quelque temps, il partage des centaines de trucs écolos sur sa page Facebook, mais le plus drôle, c’est qu’il les essaie!
- Touche à mes cheveux, m’ordonna-t-il en défaisant sa couette et en passant sa main dans ses longs cheveux. Ils sont doux, hein?
- Oui, très doux! Un nouveau conditionneur?
- Genre. Répond-t'il en riant. C’est un shampooing que je me suis fait à base de mayonnaise.
- Wow! Je ne suis vraiment pas rendue là … pas du tout!
-
Il me listait les ingrédients de sa recette, me disait comment il l’avait trouvé, m’expliquait les tests qu’il avait faits avant de réussir.
- En passant, j'ai acheté des produits biologiques pour ton travail (je travaille pour une banque alimentaire), c'est ma contribution pour votre collecte du temps des fêtes. Est-ce que tu connais les ingrédients d’un dentifrice? ajouta-t-il en changeant de sujet.
- Non. Je n’y ai jamais vraiment songé. J’imagine que ce doit être des ingrédients dont je ne peux prononcer le nom.
- Justement. Et nous on se lave les dents avec ça! J’ai trouvé une recette pour faire mon propre dentifrice … continua-t'il avec passion.
Ce midi, il a partagé un lien vers une communauté qui s’est fabriqué un village entier avec des palettes. Ces gens ont construit une maison complète avec seulement 200$.
OK. Là ça devient sérieux. J’attends le jour où mon frère m’annoncera qu’il s’en va vivre sur une terre dans le milieu de nulle part, sans eau courante, sans électricité et sans véhicule. Ce serait totalement son genre. Solitaire, patenteux et heureux avec lui-même tel qu’il est, je souhaite seulement qu’il y ait un chemin pour me rendre à sa demeure, sinon je m’ennuierais de lui à mourir … Et qui sait, j’apporterais probablement une remorque pleine de palettes et un véhicule rempli de semences.