3 jours d'Osheaga
Catégorie: Sorties et événements
Article par : Blogueur
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13 août 2013
Osheaga se divise en cinq scènes. Les grosses têtes d’affiche se partagent les deux scènes (Scène de la Montagne et Scène de la Rivière) à intervalle régulier, laissant les techniciens préparer l’autre scène pour le groupe ou l’artiste suivant. Un peu à l’écart, la scène du Piknik Électronik ne s’arrête quasiment jamais de fournir des DJ qui font vibrer la foule. Plus loin, entourée d’arbres qui protègent de la pluie, la Scène des Arbres accueille les bands « plus petits » et locaux. La dernière scène, engoncée dans une sorte d’aréna et entourée de gradin en pierre, la Scène Verte, accueille généralement de bonnes pointures.
Xavier Caféine
La première soirée d’Osheaga a débuté pour moi avec l’énergie folle de Palma Violet, des gars déchaînés et passionnés. Un aperçu de The Gaslight Anthem, mais c’est surtout Xavier Caféïne qui a donné le coup d’envoie du festival! Jouant principalement son dernier album en anglais, le punk-rockeur avait de l’énergie et une foule à moitié conquise qui se déhanchait sur sa musique. Ensuite on a butiné. On a croisé Phoenix, somnolé sur Beach House, sautillé sur Baauer et son Harlem Shake. A Tribe Called Red a ensuite pris la place sur la scène du Piknik avec son Pow-wow électro, puis on a écouté quelques notes de The Cure avant de partir, déjà pas mal épuisé.
Samedi matin (14h), c’est Groenland qui débute notre journée après un soundcheck boiteux (on se rappellera K-OS parti après une chanson parce que le gars ne s’entendait pas). Mais ce n’est pas notre jolie troupe locale qui va faire des caprices de princesses. Leur prestation était belle, pleine d’amours et de magies. Une petite foule en liesse les acclamait avec bonheur. Sur la même petite Scène (petite dans le vocabulaire Osheaga) des Arbres, Dead Valley a continué la fête en rockant avec une énergie et une fougue magnifique pour deux jeunes filles en formule duo guitare / batterie.
Loud Lary Ajust a suivi sur la même scène, tout en hip-hop et en rap électro nouvelle génération. La foule sautillait, serrée et heureuse d’être à l’écoute de cette petite formation bien éclatante. Fanny Bloom est venue accompagner/chiller/rapper les gars sur scène pour leur nouvelle chanson Cendres. S’ensuivent le très talentueux Frank Turner, le magique et méticuleux Bonobo, le rock impressionnant de Bob Mould. Le clou de la journée c’est quand We Are Wolves est venu hurler sur scène avec leur rock-électro lourd et abrasif. J’y ai dansé comme jamais. Ouf. On a terminé la nuit sous les quelques notes de Beck.
Les Soeurs Boulay débutent notre dimanche en douceur folk, beauté et fragilité. Les filles ont des admirateurs, sa chantonne en choeur, c’est magnifique. J’ai des frissons sans bon sens. On va réchauffer sous le rythme de Floating Point à la scène du Picnik. Ensuite, direction Icona Pop, les reines de la pop sous un soleil tapant. Danse, pop et joie colorent cette performance qui s’est terminée superbement sous une pluie tropicale. Après la pluie, The Lumineers (oui, c’est bien choisi), mais perso, j’préfère retourné rocker sous la Scène des Arbres avec Hollerado qui offre un rock bien puncher et bien punk. Le groupe invite même un couple à faire une demande en mariage sur la scène. Ça se remplit de paillette, de confettis et de bonheur.
Misteur Valaire
Rendez-vous avec Misteur Valaire qui fait flamber la Scène Verte avec son électro-jazz-funky. Très, très, très belle prestation. On croise la fin de Neighbourhood, bien rock-pop-planant pour ce qu’on entend. On finit ça avec Hot Chip, juste… hot! (J’manque de mots après trois jours de fou).
L’ambiance Osheaga se compose de gens heureux, sympathiques, trop bien habillés, des filles trop jolies, des mannequins sorties de magasines, des artistes à tous les coins d’arbres, du boeuf séché, du parfum Diesel, des popsicles aux fruits, du redbull-vodka-lime, des mascottes de bananes, des licornes, des gens trop peu habillés, beaucoup de soleil, un peu d’averse, des sourires, de la bouette, des joints, de la bouffe de rues, des chest de gars, de la poutine, des Queues de Castors, un mélange de Longueuil et Montréal sur une ile remplis d’anglophone 65% hors Québec, des pseudophotographes, du Coca-Cola livré par une brigade du bonheur, des lunettes de soleil, des fleurs en plastiques, mais surtout une grande famille de jeunes mélomanes de musique en tout genre.
Du streetstyle : http://gaelleleroyer.blogspot.ca/
P.S. Notes à tous les groupes émergents. L’an prochain, joué dans le métro à la sortie du site. Donné des cartes de téléchargement de vos chansons comme le groupe The Civil Wars a fait. Osheaga est un très bon endroit pour venir chercher de nouvel amateur de votre musique. De plus, les gens sont sollicités durant leur expérience à Osheaga alors il n’y a pas de mal à le faire. Tant que vous continuez ce que vous faites.